C’est la saison des déclarations d’impôt. La tâche devient de plus en plus compliquée, un avis partagé par les comptables.

• Impôts : taxes
• battre son plein : in full swing
• faire affaire: to engage, hire
• comptable: accountant
• effectuer: to do, complete
• cesser : to stop
• se relayer : to take turns
• traiter : to treat, deal with
• justement : exactly
• les chercheurs : researchers
• un truc : a thing
• évidemment : obviously
• rajouter : to add
• défavorisé(e) : underprivileged
• piloter : to lead
• indéniable : undeniable
• tenter : to attempt
• logiciel : software

Au 860 am à Toronto — Du cœur aux idées
Bonjour, ici Tilly Filigrat, il est 9 h, voici les informations.
Au moment où la saison des impôts bat son plein, plus de la moitié des Canadiens font maintenant affaire avec un comptable pour effectuer leurs déclarations d’impôts sur le revenu, une proportion qui ne cesse d’augmenter année après année. Voici ce qui a préparé Rose St-Pierre.
Comme chaque mois d’avril, les clients se relaient dans le bureau de la comptable Mylène Goyet.
« Il y a des gens qui s’amusent là-dedans, mais pas moi ».
Un exercice trop compliqué aux yeux de ses clients, et qui se complexifie selon sa comptable.
« Il y a de plus en plus de règles à traiter, puis de plus en plus de règles à connaître. La situation ne se simplifie pas. »
C’est justement ce qui intéresse les chercheurs en fiscalité de l’Université de Sherbrooke, comme Antoine Genet-Grégoire.
« Donc un truc donc on a beaucoup parlé dans les dix dernières années, c’est la multiplication des crédits d’impôt. Évidemment, plus les gouvernements rajoutent les crédits comme ça, plus ça se complexifie, et généralement ils sont beaucoup plus prones* à les créer que les enlever. » (*le mot « prône » est un anglicisme)
Les associations coopératives d’économie familiale tiennent des cliniques d’impôt un peu partout au Québec pour venir en aide aux personnes défavorisées. François-Xavier Painsec pilote celle de l’Est de Montréal.
« Le besoin est indéniable. Pour certaines personnes, les chiffres, ça devient extrêmement stressant. »
Certains pays ont bien tenté de simplifier l’exercice.
« En Espagne, on a un logiciel d’impôt gratuit, et essentiellement, un système où si on a un logiciel, on peut télécharger l’information que l’administration fiscale a déjà sur nous. »
Mais d’ici à ce que ça change, la clinique risque de continuer à être occupée.
« On se voit l’année prochaine j’espère. »
« À l’année prochaine, à moins que le gouvernement change ça. Après avoir travaillé pendant 50 ans, me semble qu’on mérite ça. Hein? »
Ici Rose St-Pierre, Radio-Canada, Montréal